Monographie agricole

 

Ce document date de la fin du XIXe siècle. Ouvrage on ne peut plus intéressant sur la vie dans le village de Conchez de Béarn.

La numérisation n'est pas de qualité mais ce document m'a été partagé sous ce format photocopié. D'ailleurs, je tiens fortement à remercier les personnes qui me l'ont fourni, ils se reconnaitront.

 

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Le logement bourgeois

"Ici j’ajoute que le logement actuel est plus coquet, plus propre, mieux aménagé, mieux aéré que l’ancien ; les plafonds, les tapisseries, les chambres à cheminée, voire même à cheminée prussienne, deviennent à la mode.

Les parquets remplacent dans bien des appartements, au rez-de-chaussée, le froid carrelage. Les lits sont également plus moelleux que ceux d’autrefois, et le sommier tend à faire disparaître la paillasse. Or l’ornementation de maintenant l’emporte de beaucoup sur celle de jadis."


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Le logement de l'ouvrier
« Le logement de l’ouvrier est généralement modeste, d’autant plus modeste que la construction coûte excessivement cher dans ce pays, où il faut acheter à des prix relativement élevés la pierre, la chaux et le sable. Son mobilier est suffisant et assez peu entretenu. Une maisonnette appartenant à un couple d’ouvriers (mari, femme et enfants) se compose d’ordinaire d’une cuisine, d’une chambre et d’un grenier.

A la cuisine, on trouve : une armoire aux provisions (buffet) contenant le pain, la viande, le vinaigre, l’huile, etc…-un vaisselier, un évier, une table et des chaises en quantité suffisante ; très souvent on y voit en outre, un lit ; à la chambre il y a un lit, une table, des chaises, une glace, des porte-manteaux, et une jolie armoire acquise par la femme lors de son mariage, renfermant le linge de corps, le linge de toilette et le linge de ménage. Cette armoire est le plus souvent bien garni, et le tout s’y trouve rangé avec symétrie ; la maîtresse en a un soin tout particulier, et à l’occasion, la montre avec un certain orgueil. Le grenier renferme un lit au besoin, des coffres à céréales et un débarras pour bien des objets. Le lit de l’ouvrier se compose d’une paillasse, d’un matelas, d’un traversin, de draps, de couvertures, d’un duvet et d’oreillers. La plupart des lits sont pourvus de rideaux, ce qui n’est pas toujours un avantage au point de vue hygiénique.

L’ouvrier s’habille convenablement et surtout décemment.

En été, il porte des vêtements en coton ou en coutil, et en hiver des vêtements de laine très solides et jolis, provenant des brebis et moutons du pays.

Presque tous les ouvriers possèdent une petite propriété se composant d’un hectare de terre environ, qu’ils travaillent de leur mieux. Ils y font venir un peu de tout : vigne, blé, maïs, pomme de terre, et, si le sol s’y prête de quoi nourrir soit une vache à lait, soit quelques brebis, soit une mouture, ce qui permet de fumer la terre ».